quinta-feira, 6 de agosto de 2009




LES LAURIERS SONT COUPÉS


Un soir de soleil couchant, d'air lointain, de cieux profonds; et des
foules qui confuses vont; des bruits, des ombres, des multitudes; des
espaces infiniment en l'oubli d'heures étendus; un vague soir...

Car sous le chaos des apparences, parmi les durées et les sites, dans
l'illusoire des choses qui s'engendrent et qui s'enfantent, et en la
source éternelle des causes, un avec les autres, un comme avec les
autres, distinct des autres, semblable aux autres, apparaissant un le
même et un de plus, un de tous donc surgissant, et entrant à ce qui
est, et de l'infini des possibles existences, je surgis; et voici
que pointe le temps et que pointe le lieu; c'est l'aujourd'hui; c'est
l'ici; l'heure qui sonne; et au long de moi, la vie; je me lève le
triste amoureux du mystère génital; en moi s'oppose à moi l'advenant
de frêle corps et de fuyante pensée; et me naît le toujours vécu rêve
de l'épars en visions multiples et désespéré désir... Voici l'heure,
le lieu, un soir d'avril, Paris, un soir clair de soleil couchant, les
monotones bruits, les maisons blanches, les feuillages d'ombres; le
soir plus doux, et une joie d'être quelqu'un, d'aller; les rues et les
multitudes, et dans l'air très lointainement étendu, le ciel; Paris à
l'entour chante, et, dans la brume des formes aperçues, mollement il
encadre l'idée; soir d'aujourd'hui, oh soir d'ici; là je suis.



Leio na nota do tradutor que Édouard Dujardin teria sido o primeiro utilizador do monólogo interior (directo e indirecto, associado com a descrição omnisciente e com o solilóquio) na sua obra Les lauriers sont coupés,obra que, ainda de acordo com o tradutor, James Joyce conhecia perfeitamente.


Agosto será Ulisses


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